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  • Photo du rédacteurClaire Fabre

Cultiver la quiétude

En ces temps de grande confusion, la peur est omniprésente : peur du contact, peur de tomber malade, de manquer, de l'après crise, de mourir, peur pour ceux que l'on aime. Bref toutes les peurs possibles et imaginables s'expriment et gouvernent certains esprits.

La peur est une émotion tout à fait fonctionnelle quand il y a danger : elle est la réaction principale qui nous a permis de mémoriser, d'apprendre (cf théorie des marqueurs somatiques) , de nous adapter et donc de survivre depuis des siècles. Avec elle un cortège hormonal permet via l'adrénaline d'amener le sang dans les muscles, pour fuir : elle est donc utile dans bon nombre de situations.

Mais la peur est dysfonctionnelle quand elle se nourrit non pas d'une situation nécessitant une réaction physique ultra rapide, mais qu'elle est entretenue par les 1000 et une pensées qui nous traversent. Car c'est non plus le présent et la situation rencontrée qui la font surgir ; mais nos cerveaux bien souvent irrigués par des images ou des informations génératrices d'inquiétude. C'est notre pensée qui nous gouverne alors. Et nous sommes enfermés comme prisonniers de nos têtes avec la peur au ventre.


La télévision et le net jouent un rôle bien particulier dans ces circonstances. Les écrans sont les lucarnes à travers lesquels regarder pour savoir ce qui se passe, nous abreuvant de chiffres, projections et perspectives tous plus inquiétants les uns que les autres.

Alors ne serait-elle pas, plus encore dans pareilles circonstances, un piège à éviter ou à limiter ? Car j'aimerais juste rappeler que les émotions négatives sont mauvaises pour l'immunité : à savoir peur, tristesse et colère. Alors il est peut être utile de se préserver à tous les niveaux. Le confinement est une barrière de protection physique, il est de notre responsabilité individuelle de déployer une protection psychique et émotionnelle face à tout ce contexte.


Les crises sont vectrices de maturation et d'évolution.

Certes la crise corona est une catastrophe annoncée pour notre sacro-sainte économie... Que va devenir le PIB et la croissance sensés être permanents ??? C'est vrai : les chiffres seront mauvais. Des entreprises vont fermer. La récession va arriver. Tout ceci est très possible. Il va falloir accepter qu'une partie du système se casse la gueule. Mais juste une question ! Notre monde de croissance éternel vous parait-il juste, sain ou équilibré ??

La plupart des richesses distribuées à une poignée ; des pays dont le nôtre vivant dans un vrai gaspillage et dans l'abondance là ou d'autres n'ont rien ; une nature et ses ressources pillées, des industries bien cracra, sur consommation, sur production... bref, c'est ce que je décrivais dans mon précédent post "le monde à l'envers".

Alors, devons nous craindre que ce monde là se s'effondre ? Ou bien devenons nous voir dans cette situation une opportunité ?

Alors moi qui me définis plus comme une réaliste que comme une optimise , je me dis que peut-être cette crise va nous offrir la possibilité d'un véritable et profond examen de conscience et d'un profond changement que nous sommes nombreux à souhaiter.

Peut être cette expérience va-t-elle nous permettre d'enfin prendre le temps de regarder tout ce qui dysfonctionne et de créer une autre réalité pour ceux qui le souhaitent.


- au niveau ontologique (spirituellement ou philosophiquement) : quel sens voulons nous donner à nos vies et à nos collectifs ?

- au niveau culturel et écologique : je lie les 2 car est il encore possible aujourd'hui de ne pas intégrer l'écologie dans nos principes collectifs les plus essentiels ?

- au niveau économique et au niveau financier : c'est quoi ces histoires de dette qui étranglent tout le monde ; c'est quoi cette affaire d'argent qui nous tient tous à ce point prisonniers ?


En attendant, ce STOP général reste l'opportunité de pouvoir individuellement regarder la situation d'une autre manière : de nous connecter à autre chose. Un autre espace, un autre temps. Loin de la course frénétique quotidienne.

Pour réfléchir enfin à qui l'on veut être; à ce que l'on peut faire de mieux, à comment le faire. Pour être plus conscient. Pour ralentir le flux des pensées et se connecter à quelque chose de plus haut et grand. Et si ce temps nous était imposé pour simplement faire un simple et précieux retour à nous mêmes ? A la présence, calme : pour ces quelques semaines durant cultiver la quiétude ... ? Celle du silence intérieur, témoin d'une nouvel état de conscience. Pour une nouvelle Terre !

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